Avec tous les programmes de transformations digitales et l’identification d’un manque crucial de développeurs informatiques, beaucoup d’entreprises ont cherché ou cherchent encore des solutions pour accélérer l’innovation et la digitalisation de leurs activités. Cette forte demande a donné naissance aux solutions LowCode et NoCode comme des accélérateurs d’innovation. Aujourd’hui, l’accent est mis sur l’IA qui serait le graal pour accélérer.
Dans le même temps, beaucoup d’employés de ces sociétés, appétents voire compétents sur certaines technologies ont initié des créations d’applis ou des utilisations d’outils gratuits pour faciliter leurs tâches : le fameux Shadow IT tant redouté par les DSI… sans parler du Shadow IT couplé aux initiatives malheureuses sur des modèles d’IA non souverains, non maîtrisés.
La coïncidence de ces 2 sujets a préparé un terrain extrêmement favorable pour que les programmes ou démarches de Citizen Developer se structurent, permettant ainsi de canaliser l’innovation pour en tirer le meilleur bénéfice.
Alors Citizen Dev ok, mais de quoi parle-t-on exactement ?
Qu’est-ce que le Citizen Development ?
Le Citizen Development est une pratique qui permet à des employés, n’ayant pas nécessairement de compétences en programmation, de concevoir, construire et utiliser des applications métiers à l’aide d’outils NoCode, accessibles et sécurisés, généralement encadrés par le service IT.
Une démarche de Citizen Dev sous entend un programme d’entreprise, “impliquant souvent une collaboration étroite entre les équipes métiers et l’IT” , instillant “une culture d’innovation collective qui renforce la cohésion et la fierté de travailler ensemble” sic L’Observatoire IMA du Citizen Development – déc 2024.
“Citizen Dev” n’est pas “Citizen Coder”
On parle de bien de profils sans compétence de développeur informatique… Chez DAMAaaS, nous parlons plus volontiers de Citizen Maker si l’on devait choisir un anglicisme pour évoquer son positionnement.
Nous pensons sincèrement qu’il est impossible d’installer un programme de Citizen Developer efficace sur des solutions Low Code qui nécessitent des compétences de développeur. Si Citizen est bien “métiers” ou “sans connaissance de langage informatique”, il nous semble impossible d’assimiler/de comparer des solutions NoCode et Low Code ! Sans compter le risque d’introduire des failles de sécurité à travers un code non maîtrisé par des non-spécialistes…
Pour assurer une accessibilité, une meilleure prise en mains et au final l’efficacité du programme de Citizen Dev, le NoCode est à nos yeux la seule voie possible. La voie royale !Et quand bien même le foisonnement d’initiatives sur l’IA donnerait à penser que tout va pouvoir se faire sans connaître de langage de programmation : maîtriser et utiliser l’IA dans l’entreprise pour produire du Code ou produire des fonctionnalités logicielles ou encore des applications métiers complètes et du logiciel ne serait toujours pas un programme de Citizen Dev.
“Citizen Dev” n’est pas Shadow IT
Parce que les solutions NoCode ont parfois pâti d’une image négative, de permettre l’installation d’applications métiers à l’insu des directions IT, il est important de préciser que parmi ces solutions, certaines dont DAMAaaS, sont pensées pour permettre la gouvernance et le contrôle légitime des applications en production. De plus en plus de démarches Citizen Dev sont pilotées par les DSI, pour les métiers, permettant ainsi de resserrer les liens entre eux et d’aligner l’ensemble des équipes sur des objectifs communs d’amélioration de la performance opérationnelle, dans un environnement sécurisé.
Donner à des salariés des capacités de prendre en mains des outils ne veut pas dire donner un chèque en blanc sur n’importe quel outil :
- pour des raisons de sécurité, mieux vaut centraliser des applications sur une techno/plateforme évaluée
- pour des raisons d’homogénéité, de collaboration améliorée : mieux vaut centraliser que multiplier les outils
- pour des raisons de pilotage et de maîtrise des coûts, mieux vaut préparer sa méthode de déploiement et de décision :
- La DSI /Digital factory concentre les choix d’architecture et les développements complexes
- Les salariés sont rendus autonomes selon un degré choisi et connu.
“Citizen Dev” n’est pas anarchie
Démarches, programmes, projets de Citizen Development se multiplient dans les entreprises, avec pour corollaire l’établissement de modèles de gouvernance robustes pour assurer la conformité, la sécurité et la protection des données qui ne sont aujourd’hui plus des options. Les équipes informatiques, les “digital factories”, les équipes Transformation Digitale ou Innovation jouent un rôle prédominant dans l’approbation des outils, la définition des directives de sécurité, la fourniture d’orientations d’utilisations et de déploiement.
Toutes le solutions ne se valent pas pour répondre aux besoins de sécurité et souveraineté :
- Pourvoir choisir le degré d’autonomie dans la conception laissé à tel ou tel profil grâce à une architecture d’habilitations intelligente permet d’avancer dans un programme Citizen Dev à son rythme et de rester agile.
- Gérer et vérifier facilement des habilitations est essentiel et souvent, les outils les plus connus sont d’une complexité antinomique avec une prise en mains “métiers”
- Tracer les accès, contrôler les rendus/livrables
- Permettre l’utilisation de fonctionnalités spécifiques selon les niveaux de sécurité attendus
- Livrer des historiques d’actions
- S’intégrer dans l’existant d’un SI…
Toutes ces capacités sont livrées nativement dans DAMAaaS et vous permettent de décider à chaque instant de l’organisation et du pilotage de votre démarche de Citizen Dev.
Enfin, chez DAMAaaS, il était dans notre ADN depuis la création de la plateforme de permettre une accessibilité au plus grand nombre et de souhaiter positionner notre solution comme LA solution souveraine et universelle d’automatisation au service des métiers… comme l’était (l’est encore souvent) Excel dans les entreprises. C’est un service prouvé par nos nombreuses références. Mais on nous oppose parfois le discours du “vendor lock-In”: choisir une plateforme pour centraliser ses applications verrouillerait totalement le client chez le fournisseur et ferait exploser les coûts !
Alors, permettez-moi une petite question en guise de conclusion : à quel moment vous, utilisateurs, vous sentez-vous le plus “verrouillés” ? Quand vos experts Excel quittent l’entreprise en ne laissant aucun guide sur leurs feuilles ? Quand vos données sont dupliquées et hors de contrôle ? Quand votre solution Open Source X ou Y n’est plus maintenue pour les mêmes raisons de mouvements d’organisation, avec un code à redécouvrir ? Quand vos fournisseurs habituels sont de l’autre côté de l’Atlantique, soumis à des lois sur lesquelles vous n’aurez jamais la main ?